Comment parler d’entrée en EMS sans conflit familial ? Guide 2025

1. Pourquoi cette discussion est si difficile ?

Comparez les tarifs en EMS dans toute la Suisse

Plusieurs facteurs rendent cette conversation particulièrement complexe :

- Le sentiment de perte d’autonomie chez la personne concernée.
- La culpabilité ou le soulagement des proches aidants.
- Le manque de préparation ou d’anticipation.
- Les divergences d’opinion entre les membres de la famille (soins à domicile vs institution).
- Le flou sur les coûts, les modalités et le jour du « passage ».

Le site officiel du canton de Vaud rappelle que « l’entrée en EMS implique un changement de vie, quitter son lieu habituel, et que cette décision doit se prendre avec la personne concernée, la famille et le médecin. » 

2. Une méthode en cinq étapes pour dialoguer sans conflit

Étape 1 : Fixer un moment calme

Choisissez un moment où tous sont disponibles, sans urgence. Évitez une conversation au retour d’un rendez-vous médical stressant.

Étape 2 : Exprimer les observations plutôt que poser un verdict

Présentez ce que vous avez remarqué (fatigue accrue, chutes, isolement) plutôt que « tu devrais entrer en EMS ». Cela évite l’escalade défensive.

Étape 3 : Impliquer la personne concernée

Même si son autonomie est réduite, elle doit être invitée à s’exprimer et à donner son avis. Cela préserve son dignité.

Étape 4 : Écouter les ressentis familiaux

Chaque membre familial peut vivre la situation différemment : soulagement, peur, colère. Prenez le temps d’écouter sans juger.

Étape 5 : Co-construire une solution et un calendrier

Décidez ensemble des prochaines étapes, rédigez un plan (visite, inscription, essai) et déterminez qui fait quoi.

3. Tableau de communication : sujets, obstacles et pistes de résolution

4. Les pièges à éviter absolument

Ne pas différer la discussion jusqu’à une urgence : cela augmente stress et opposition.
Ne pas laisser une seule personne porter la décision : impliquer la famille renforce l’adhésion.
Ne pas infantiliser la personne concernée : il faut préserver son autonomie et son sentiment d’importance.
Ne pas éluder la dimension émotionnelle : reconnaissance des peurs, des pertes et aussi des opportunités.
Ne pas ignorer le suivi après l’entrée : prévoir des visites, des communications, des rites de transition.

5. Réussir la transition : conseils de suivi après la décision

- Organiser une visite en famille dans l’établissement choisi avant l’entrée.
- Garder les objets personnels de la personne (photos, souvenirs) pour l’aider à se sentir à l’aise.
- Planifier une visite régulière, établir un calendrier clair.
- Rester à l’écoute des ressentis de la personne et des proches après l’entrée.
- Évaluer après 1 à 2 mois si des ajustements sont nécessaires (soins, logement, activités).

FAQ – Comment parler d’entrée en EMS sans conflit familial ?

Qui doit initier la discussion sur l’entrée en EMS ?

La discussion peut être initiée par la personne concernée, un proche aidant ou un professionnel (médecin, ergothérapeute). L’important : que le ton soit bienveillant, inclusif et anticipé.

Comment impliquer un parent qui refuse d’en parler ?

Proposez un essai, une visite préliminaire ou un logement temporaire. Mettez l’accent sur la sécurité et le confort plutôt que sur “la fin à domicile”.

Faut-il parler d’argent dès le début ?

Oui, mais avec tact. Clarifiez les coûts, les aides existantes, et rassurez sur le fait qu’un bon choix peut préserver l’équilibre financier familial.

Comment gérer les divergences entre frères et sœurs ?

Proposez une réunion familiale, listez les critères, désignez un référent. La transparence et l’organisation réduisent les tensions.

Que faire si l’entrée se fait en urgence ?

Même en situation d’urgence, prenez un moment pour expliquer la décision, impliquer la personne et assurer que son avis sera entendu dans ses futures décisions.