La relation entre les proches d’un senior et les soignants est essentielle pour assurer une prise en charge harmonieuse. Pourtant, certains mots, maladroits ou trop directs, peuvent générer des tensions involontaires. Les soignants travaillent sous pression, avec des responsabilités lourdes et un rythme soutenu. De leur côté, les familles sont souvent inquiètes et émotionnellement impliquées.
Savoir quelles phrases éviter permet d’échanger dans un climat apaisé et constructif, où chacun se sent respecté et reconnu.
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Cette phrase place immédiatement le soignant en position défensive. Même si un problème a été constaté, il est préférable d’expliquer calmement les faits : ce que vous avez observé, à quel moment, et pourquoi cela vous inquiète. Cela ouvre la voie à une discussion constructive plutôt qu’à un reproche frontal.
Cette formulation minimise la difficulté du métier et peut être perçue comme condescendante. Les soins nécessitent du temps, de l’organisation et des protocoles précis. Proposer une solution peut être utile, mais il est préférable de l’introduire avec délicatesse.
Une demande pressante peut créer du stress ou une tension inutile. Si la situation n’est pas urgente, il est plus efficace de demander quel délai est réaliste ou à quel moment l’équipe pourra s’en occuper. Cela montre votre compréhension du fonctionnement de l’EMS.
Les proches connaissent très bien le résident, mais les soignants possèdent une expertise médicale et une vision globale du quotidien. Plutôt que d’opposer les connaissances, il est préférable de partager les informations pour trouver un équilibre. Une collaboration respectueuse renforce la qualité des soins.
Rapporter un témoignage indirect peut créer des malentendus. Il est préférable de décrire précisément ce que vous avez constaté ou ce qui vous a été rapporté, et de demander calmement des explications avant d’émettre un jugement.
Cette phrase peut être ressentie comme une accusation. Il est souvent plus productif de demander comment fonctionne la communication interne : qui informe, à quel moment et via quel canal. Cela permet d’améliorer les échanges sans créer de tension.
Introduire une critique en soulignant d’emblée la surcharge de travail place le soignant dans un dilemme. Il vaut mieux poser clairement la question ou la demande de manière directe et respectueuse.
| Phrase à éviter | Pourquoi elle pose problème | Alternative plus constructive |
|---|---|---|
| “Vous n’avez pas fait votre travail” | Met le soignant en défense | “Voici ce que j’ai observé, pouvez-vous m’aider à comprendre ?” |
| “Ce n’est pas compliqué, vous avez juste à…” | Sous-estime le métier | “Pensez-vous que cette solution pourrait aider ?” |
| “Je veux que ce soit fait maintenant” | Crée du stress inutile | “Quel serait le meilleur moment pour le faire ?” |
| “Je sais mieux que vous…” | Oppose les rôles | “Voici ce que j’ai remarqué, qu’en pensez-vous ?” |
| “On m’a dit que…” | Crée des malentendus | “J’aimerais éclaircir un point que j’ai entendu” |
| “On ne m’a pas informé” | Peut être interprété comme un reproche | “Pouvez-vous m’expliquer comment fonctionne l’information ?” |
Elles peuvent être perçues comme des reproches directs ou une remise en cause du professionnalisme, ce qui bloque la communication.
En décrivant les faits, en expliquant votre ressenti et en demandant calmement des éclaircissements.
Oui, en formulant clairement ce qui pose problème, sans accusation, et en cherchant une solution commune.
Dans la grande majorité des cas, oui : cela montre de l’implication et favorise une meilleure prise en charge.
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