Les chutes représentent l’un des risques les plus sérieux pour les résidents d’un établissement médico-social (EMS). Elles peuvent entraîner des fractures, une perte de mobilité, une diminution de la confiance en soi et, dans certains cas, une baisse durable de l’autonomie. En Suisse, la prévention des chutes en EMS est une priorité majeure, encadrée par des protocoles précis, une formation continue du personnel et un travail de coordination avec les familles.
Cet article, rédigé dans un style éditorial et professionnel, propose une analyse structurée des stratégies les plus efficaces pour prévenir les chutes en EMS, appuyée par des recommandations largement reconnues dans le domaine du vieillissement et de la santé.
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Même avec un encadrement professionnel, les chutes restent fréquentes en EMS en raison de plusieurs facteurs combinés :
- diminution de la force musculaire ;
- troubles cognitifs ;
- prise de médicaments influençant l’équilibre ;
- vision altérée ou mauvaise perception de l’environnement ;
- gestes quotidiens nécessitant de l’aide ;
- déplacements nocturnes.
Comprendre ces facteurs est essentiel pour mettre en place des mesures de prévention adaptées à chaque résident.
Un EMS doit offrir un cadre pensé pour réduire les risques :
- éclairage homogène et suffisant ;
- sols antidérapants ;
- absence d’obstacles ;
- mobilier stable et ergonomique ;
- mains courantes dans les couloirs ;
- repères visuels clairs.
Des évaluations régulières de la mobilité, de l’équilibre et des capacités fonctionnelles permettent d’anticiper les risques.
Les résidents chutent souvent lorsqu’ils sont pressés, désorientés ou perturbés. Une routine cohérente rassure et stabilise.
La prévention passe aussi par le renforcement musculaire et la stimulation motrice :
- gym douce ;
- marche accompagnée ;
- exercices d’équilibre ;
- mobilisations quotidiennes.
De nombreux traitements ont des effets secondaires pouvant provoquer étourdissements et instabilité. Une surveillance pharmaceutique est indispensable.
| Facteurs de risque | Conséquences possibles | Mesures de prévention |
|---|---|---|
| Diminution de la force musculaire | Perte d’équilibre, instabilité | Programmes d’exercices, marche encadrée |
| Vision altérée | Mauvaise perception de l’environnement | Éclairage renforcé, lunettes adaptées |
| Médication inadaptée | Étourdisssements, hypotension | Révision médicale et pharmaceutique régulière |
| Environnement encombré | Chutes domestiques | Salles dégagées, repères visuels, barres d’appui |
| Déplacements nocturnes | Perte d’équilibre dans l’obscurité | Veilleuses, chemin lumineux, surveillance renforcée |
Les établissements suisses travaillent de plus en plus selon une approche globale :
- formation continue à la prévention des chutes ;
- protocoles de surveillance personnalisés ;
- réunions régulières avec les proches ;
- interventions précoces en cas de perte de mobilité.
La collaboration entre professionnels et familles contribue fortement à la réduction des chutes.
Même si le résident est entouré de professionnels, les proches jouent un rôle clé :
- transmettre à l’équipe des informations utiles (habitudes, besoins, peurs) ;
- encourager les activités adaptées ;
- vérifier que les chaussures, lunettes, aides techniques sont utilisées correctement ;
- participer à la mise en place de routines apaisantes.
L’âge avancé, les troubles cognitifs, la perte musculaire ou certains médicaments augmentent le risque. Les EMS mettent en place des protocoles stricts, mais certains facteurs ne peuvent être totalement éliminés.
L’adaptation de l’environnement, la surveillance régulière, la routine stable, les exercices physiques et la révision des traitements sont les mesures les plus efficaces.
Les proches peuvent renforcer la prévention en transmettant des informations, en encourageant la mobilité, en vérifiant les équipements et en collaborant avec l’équipe soignante.
Oui, grâce à des veilleuses, des chemins lumineux, des repères visuels et parfois une surveillance adaptée lorsque le résident présente un risque élevé.
Une évaluation professionnelle régulière permet d’identifier les risques : équilibre, mobilité, vision, médication et troubles cognitifs.
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