Comment comprendre le langage professionnel des soignants

1. Savoir que les termes utilisés ne sont jamais personnels

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Le langage médical ou soignant vise l’efficacité. Les termes employés décrivent un état, un comportement ou un symptôme, jamais une valeur personnelle. Par exemple, dire qu’un senior est « confus », « agité » ou « apathique » ne parle pas de sa personnalité, mais de son état à un moment précis. Comprendre cela permet de recevoir l’information sans se sentir blessé ou jugé.

2. Demander la signification des mots inconnus

Les soignants sont habitués à être questionnés. Si un terme vous échappe « désorientation », « autonomie réduite », « échelle de douleur », « surveillance rapprochée » , demander une explication claire est la meilleure façon d’éviter un malentendu. Une simple phrase comme « pouvez-vous reformuler ? » facilite toujours le dialogue.

3. Rechercher les exemples concrets derrière les mots

Un terme général peut recouvrir des situations très différentes. Par exemple, « perte d’autonomie » peut signifier difficulté à marcher, à s’habiller, à gérer sa toilette ou simplement à organiser la journée. Demander un exemple concret aide à visualiser la situation réelle. Cette précision transforme immédiatement la perception.

4. Comprendre les acronymes les plus courants

Les soignants utilisent souvent des abréviations par habitude. Parmi les plus fréquentes :

- ADL (activités de la vie quotidienne)
- MAS (manque d’auto-surveillance)
- SP (soins palliatifs)
- ECG (électrocardiogramme)
- ITM (indice de masse corporelle)

Les connaître, ou simplement demander leur signification au moment venu, évite de se sentir dépassé.

5. Identifier la différence entre observation et interprétation

Les soignants décrivent généralement des faits observables : « il a mangé la moitié de son repas », « elle a marché 20 mètres », « il s’est levé trois fois cette nuit ». Ce sont des données précises. Lorsque l’équipe propose une interprétation « cela peut être lié à une douleur », « cela montre une fatigue accrue »  il est important de demander ce qui la motive. Cette distinction clarifie le diagnostic et les actions à entreprendre.

6. Noter les informations essentielles pendant les échanges

Les termes techniques deviennent plus clairs lorsqu’ils sont notés. Écrire un mot, une expression ou une abréviation permet de le rechercher ensuite ou de demander plus tard sa signification. Cette habitude réduit la confusion et renforce votre compréhension globale.

7. Reformuler pour vérifier que vous avez bien compris

Après une explication, reformuler en vos mots aide à confirmer que vous avez bien saisi. Par exemple, dire « si je comprends bien, vous observez une baisse d’appétit depuis trois jours ? » permet aux soignants de valider ou corriger votre compréhension. C’est une technique très efficace pour éviter les quiproquos.

8. Ne pas hésiter à demander des explications visuelles

Lors de sujets complexes évolution de la maladie, effets secondaires, bilan médical  une image, un schéma ou une démonstration peut rendre l’information plus accessible. De nombreux soignants utilisent volontiers un support pour illustrer un point médical.

Comprendre le langage des soignants

FAQ – Langage professionnel des soignants

Pourquoi le langage des soignants semble-t-il parfois froid ?

Parce qu’il vise la précision clinique, non l’expression émotionnelle.

Les familles peuvent-elles demander un langage moins technique ?

Oui, et les soignants s’adaptent volontiers lorsqu’on leur demande.

Comment être sûr d’avoir bien compris ?

En reformulant ou en demandant un exemple concret.

Les acronymes sont-ils indispensables à comprendre ?

Non, mais les connaître facilite la communication lors des réunions.