De nombreux seniors en Suisse prennent plusieurs traitements quotidiennement. Or, médicaments et alimentation ne font pas toujours bon ménage : perte d’appétit, nausées, changement du goût, fatigue, sécheresse buccale… Ces effets secondaires entraînent souvent une baisse des apports alimentaires, parfois jusqu’à la dénutrition.
Pourtant, même lors d’un traitement médical lourd, il est possible d’encourager le senior à manger davantage, sans pression et tout en respectant son rythme. L’objectif est de proposer une alimentation plus attrayante, plus facile à consommer et plus riche en nutriments, tout en tenant compte de ses préférences et de sa tolérance digestive.
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Les seniors suivent souvent plusieurs médicaments, ce qui augmente les risques d’effets secondaires. Parmi les plus fréquents :
– altération du goût (métallique, amer),
– perte d’odorat,
– nausées,
– salivation réduite,
– fatigue,
– constipation ou diarrhée,
– modification de la faim.
Ces effets varient selon les molécules, mais ils influencent tous directement l’appétit.
Plutôt que trois grands repas, miser sur :
– 5 à 6 petits repas faciles à digérer,
– des collations riches (yaourt, compote enrichie, mini-sandwich, soupe épaisse),
– des bouchées simples mais nutritives.
Cette approche réduit la pression du repas et améliore l’apport total.
Idéal pour les petits appétits. On peut ajouter :
– lait en poudre dans les soupes,
– fromage râpé dans les purées,
– huile de colza dans les légumes,
– œuf dans une soupe chaude,
– crème dans un potage.
Quelques cuillères suffisent à multiplier les nutriments.
Les traitements irritent parfois l’estomac. Privilégier :
– purées,
– soupes onctueuses,
– œufs,
– poissons tendres,
– compotes,
– yaourts entiers.
Ces aliments sont plus digestes et moins écœurants.
Si les médicaments altèrent le goût :
– ajouter des herbes (persil, ciboulette, herbes suisses),
– préférer des aliments aromatiques doux (citron, ail cuit, muscade),
– opter pour des aliments colorés et attractifs visuellement.
L’appétit varie selon l’énergie du senior.
Il mange souvent mieux :
– le matin,
– après une sieste,
– après une promenade,
– lorsque la douleur est moindre.
L’hydratation étant essentielle, on peut proposer :
– tisanes douces,
– lait chaud,
– boissons lactées enrichies,
– smoothies maison,
– soupes légères.
Ces boissons apportent parfois plus de nutriments qu’un repas entier.
Manger seul réduit l’envie de manger.
Un repas pris :
– en famille,
– avec un voisin,
– ou même en visioconférence,
- peut stimuler l’appétit et améliorer l’humeur.
| Effet secondaire fréquent | Conséquence sur l’alimentation | Solutions adaptées |
|---|---|---|
| Perte de goût | Aliments perçus comme fades | Herbes, épices douces, aliments aromatiques |
| Nausées | Réduction de l’appétit | Petits repas froids ou tièdes, citron, gingembre |
| Fatigue | Repas incomplets | Collations enrichies, portions mini |
| Sécheresse buccale | Difficulté à mâcher ou avaler | Purées, sauces, aliments humides |
| Troubles digestifs | Rejet de certains aliments | Alimentation douce, légumes cuits, fibres modérées |
Oui, c’est fréquent. Mais s’il dure plus de quelques jours, il doit être surveillé.
Proposer des petites portions, des aliments doux, des boissons enrichies… et observer l’évolution. En cas de perte de poids, consulter un médecin.
Ils peuvent l’être, mais seulement après avis médical.
Oui, certaines interactions alimentaires peuvent augmenter l’inconfort digestif. Des repas plus doux et enrichis sont souvent mieux tolérés.
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