Sommeil perturbé en EMS : que faire chez les personnes âgées ?

1. Pourquoi le sommeil des personnes âgées est-il souvent perturbé ?

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Avec l’âge, l’architecture du sommeil évolue. Le sommeil profond diminue, les réveils nocturnes se multiplient et l’horloge biologique tend à se décaler. En EMS, d’autres facteurs peuvent se superposer : changement de chambre, nouvelles routines, bruits de circulation, besoin de se lever pour aller aux toilettes, traitement médicamenteux, douleurs articulaires ou anxiété due à un environnement moins familier.

Le résultat est souvent un sommeil fragmenté, une nuit peu réparatrice ou des siestes excessives le jour, qui perturbent encore davantage le cycle.

2. Comprendre les causes pour mieux agir

Chaque senior vit ses nuits différemment. Les causes les plus fréquentes incluent :

• des douleurs articulaires ou musculaires ;

• des troubles cognitifs entraînant confusion nocturne ;

• des effets secondaires de médicaments ;

• des réveils liés à des besoins corporels (soif, mictions nocturnes) ;

• un manque d’activité physique durant la journée ;

• une anxiété liée à un changement de cadre ou à un sentiment de solitude.

Identifier la cause principale permet d’adapter l’accompagnement et d’améliorer significativement le confort nocturne.

3. Stratégies concrètes pour améliorer le sommeil en EMS

L’accompagnement repose sur un ajustement progressif du mode de vie et de l’environnement.

Instaurer une routine claire

Se coucher et se lever à des heures régulières aide à réguler l’horloge interne. Les rituels du soir, comme une boisson chaude, une lumière tamisée ou une musique douce, favorisent la détente.

Valoriser l’activité physique en journée

La mobilité stimule naturellement le cycle veille-sommeil. Même une marche courte ou quelques mouvements simples dans la journée peuvent réduire les réveils nocturnes.

Ajuster l’environnement

Une chambre calme, une lumière bien réglée, un matelas adapté et une température confortable améliorent la qualité du sommeil. Les repères visuels et certains objets personnels permettent également de rassurer la personne.

Surveiller la consommation de stimulants

Un suivi de l’apport en café, thé ou boissons sucrées après la fin d’après-midi peut limiter les difficultés à l’endormissement.

Adapter la prise alimentaire

Un repas du soir trop lourd provoque un inconfort digestif, tandis qu’un repas trop léger peut provoquer des réveils nocturnes liés à la faim.

Réévaluer les traitements

Certains médicaments perturbent le sommeil. Une évaluation médicale périodique permet d’ajuster les traitements et de réduire les effets secondaires nocturnes.

Tableau : causes fréquentes de troubles du sommeil et solutions adaptées

4. Le rôle de l’accompagnement émotionnel

Un sommeil perturbé est rarement uniquement physique. L’état émotionnel influence fortement les nuits. Les personnes âgées expriment parfois leur angoisse uniquement au moment du coucher. Le simple fait de parler quelques minutes avec l’équipe soignante ou un proche peut réduire significativement les tensions et faciliter l’endormissement.

Les activités relaxantes dans l’après-midi, comme la lecture, la musique ou des exercices respiratoires, contribuent également à un endormissement plus apaisé.

5. Comment les proches peuvent-ils aider ?

Les proches jouent un rôle essentiel. Leur présence, même courte, rassure la personne, lui apporte un repère affectif et diminue les inquiétudes nocturnes. Ils peuvent aussi transmettre à l’équipe soignante des informations précieuses sur les habitudes de sommeil de leur parent, ses peurs ou ses rituels d’endormissement.

La collaboration entre la famille et les professionnels est souvent la clé d’une nette amélioration.

FAQ – Sommeil perturbé en EMS

Pourquoi les personnes âgées dorment-elles moins bien en EMS ?

Parce que l’environnement change, les rythmes évoluent et certains facteurs liés à l’âge (douleurs, anxiété, médicaments) deviennent plus visibles en collectivité.

Les troubles du sommeil sont-ils inévitables avec l’âge ?

Non. Même si le sommeil change, de nombreuses mesures peuvent améliorer la qualité des nuits, notamment une routine stable et un cadre adapté.

Faut-il consulter un médecin en cas de troubles persistants ?

Oui. Une évaluation médicale permet de repérer les causes physiques ou médicamenteuses et d’ajuster le traitement.

Les siestes aggravent-elles l’insomnie ?

Elles peuvent, si elles sont trop longues ou trop tardives. Une courte sieste en début d’après-midi est en revanche bénéfique.

Les proches peuvent-ils améliorer le sommeil du résident ?

Oui. Leur présence rassurante, les repères personnels qu’ils apportent et les informations qu’ils transmettent à l’équipe soignante contribuent à apaiser les nuits.